De l’apport de l’IA générative aux banques d’investissement

« 2023 Financial Servcies Industry Precision » © Deloitte.

 D’ici 2026, l’usage de l’IA générative dans les banques d’investissement pourrait permettre une augmentation de la productivité des front office de 30 % en moyenne. C’est ce que révèle le rapport « 2023 Financial Servcies Industry Precision », livré par Deloitte.

L'intelligence artificielle générative (IA) pourrait être l'une des technologies les plus transformatrices de l'industrie bancaire. Et tout particulièrement pour les banques d’investissement. Selon l’étude Deloitte, « 2023 Financial Servcies Industry Precision », les 14 principales banques d'investissement mondiales pourraient augmenter leur productivité de front-office de 27% à 35% en utilisant l'IA générative. Un revenu supplémentaire estimé à 3 millions de dollars par employé de front-office d’ici 2026.

Cas d’usage

Très concrètement, l'automatisation des tâches n’est pas nouvelle dans la banque d’investissement. Depuis des années, les algorithmes d'apprentissage automatique, d’apprentissage profond et les techniques de traitement du langage naturel (NLP) sont largement utilisés pour aider à automatiser le trading, moderniser la gestion des risques et mener des recherches d'investissement.

Néanmoins, un nombre considérable de tâches restent effectuées par l’humain. Parmi les tâches qui pourraient gagner en efficacité se trouvent les centres d’appels et le conseil client.

Une étude menée par l'université de Stanford et le Massachusetts Institute of Technology (MIT) révèle que grâce aux outils IA, les travailleurs les moins qualifiés ont pu accomplir leur travail 35 % plus rapidement. Après tests en laboratoire, l’étude évalue à 14 % les gains de productivité d’un centre d’appel grâce à l’IA.

L'impact varie selon le niveau de compétence

L'étude, qui a analysé les performances de travailleurs de centres d'appel avant et après l'intégration de l'IA générative, a révélé que ceux au milieu de l'échelle de compétence ont vu leur productivité augmenter de 14%. En revanche, les travailleurs à haute compétence n'ont observé aucune amélioration significative, probablement parce qu'ils exécutaient déjà leurs tâches à un niveau optimisé que l'IA ne pouvait pas surpasser.

L’étude souligne que "pour ceux qui sont déjà excellents dans leurs tâches, l'IA générative peut ne pas sembler utile. Cependant, pour la majorité des travailleurs, elle peut simplifier des processus compliqués et répétitifs, libérant du temps pour des tâches qui requièrent une touche humaine."

Au sein des banques d’investissement américaines, l’IA est déjà utilisée à des fins de conseil client. Wells Fargo utilise des langages de machine learning pour déterminer les informations clients nécessaires aux régulateurs. JPMorgan Chase a récemment demandé à déposer une marque pour un produit appelé « IndexGPT » qui offre des conseils d'investissement aux clients.

 

Chloé Consigny

Journaliste professionnelle et indépendante, elle collabore avec plusieurs médias français et internationaux. Pour plus de détails, c’est ici et pour lui écrire c'est ici.

http://www.chloeconsigny.com/
Précédent
Précédent

« Les banques sont aujourd’hui détentrices d’un patrimoine de datas »

Suivant
Suivant

« Au sein du groupe, nous planchons actuellement sur un millier de cas d’usage », Hugues Even, BNP Paribas